Charte du programme d’accompagnement clinique en implantologie
chirurgicale avancée (CITC)
-
Les éléments de référence du programme s’appuient sur des éléments publiés dans des revues internationales indexées, en
particulier des revues avec méta-analyses de la littérature ou les conclusions de conférences de consensus. internationales.
-
Les principes de traitement utilisés pour l’accompagnement clinique en implantologie chirurgicale, suivent la classification
SAC (Standard, Avancé, Complexe) utilisée par la Société Suisse d’Implantologie Orale (SSIO), le Team International pour l’Implantologie (ITI) et l’Association Européenne d’Ostéointégration
(EAO).
-
Le programme CITC concerne les situations de poses d’implants simples et celles nécessitant une augmentation osseuse
simultanée à la pose des implants. (S et A de la classification SAC). Les situations complexes nécessitant une augmentation du volume osseux préalable à la pose des implants feront l’objet
d’un programme complémentaire.
-
Les systèmes d’implants utilisés pour la formation clinique présentent des caractéristiques techniques (matériel, surface,
géométrie, dimensions, connectique, et éléments prothétiques) correspondant aux connaissances scientifiques.
-
Les kits chirurgicaux utilisés sont adaptés aux principes de chirurgie cliniquement guidée, de l’implantologie avancée pratiquée au
cours du programme CITC.
-
Le programme s’adresse à des praticiens n’ayant pas d’expérience clinique en implantologie chirurgicale avancée,
minimalement invasive. Cette caractéristique doit être constamment prise en compte par les responsables de programme. A chaque étape, ils doivent apporter aux candidats les éléments leur
permettant d’acquérir les connaissances théoriques et pratiques nécessaires à une pratique sure de qualité.
-
Le programme concerne l’utilisation des techniques classiques, respectant les principes de l’ostéointégration: pose des
implants dans des crêtes osseuses cicatrisées et réalisation des réhabilitations prothétiques après le délai nécessaire à l’ostéointégration.
-
L’utilisation d’implants est proposée comme une des alternatives les plus favorables dans toutes les situations
d’édentement.
-
L’utilisation d’implants doit être envisagée dans le cadre d’un plan de traitement global adapté à la situation médicale et
psycho sociale du patient comme pour toute pratique médicale.
-
La majorité des affections médicales ne sont pas des contre indications à l’utilisation d’implants et n’entrainent pas de
façon évidente d’augmentation du risque d’échecs. Elles doivent être discutées avec le patient et son médecin. Les seules contre indications sont les affections qui pourraient entrainer des
risques pour le patient, en particulier les situations à risque d’endocardite, ou celles à risques de nécroses osseuses secondaires aux irradiations des maxillaires ou aux
traitements par bisphosphonates ainsi que par leurs analogues thérapeutiques.
-
Une information complète doit être fournie au patient sur les différentes possibilités de traitement, les étapes de
celles-ci, les résultats escomptés, les complications possibles et leur éventuelle prise en charge, permettant d’obtenir le consentement éclairé du patient et son adhésion à la réalisation du
traitement.
-
Aucun examen biologique n’est indiqué de façon
systématique avant la pose d’implants.
-
L’assainissement de la cavité buccale (soins et instructions d’hygiène et traitement de toute pathologie active) est
indispensable avant d'envisager la mise en place d’implants.
-
La planification
pré-opératoire est établie en fonction de la demande du patient, de l'anamnése médicale, de l’examen clinique et d’un bilan radiographique conventionnel.
-
Conformément aux règles de radio-protection, le recours aux techniques d’imageries 3D, scanner ou examen Cone-Beam
doit être limité aux situations où cette imagerie est absolument nécessaire à l’établissement du plan de traitement, comme cela peut éventuellement être le cas pour certaines
réhabilitations fixes d'édentements importants, lorsque l’examen clinique et les radiographies conventionnelles indiquent un volume osseux limite. En cas de nécessité d’une information
radiologique sur l’épaisseur de la crête osseuse, des techniques localisées (tomographies conventionnelles voire Cone-Beam) peuvent être exceptionnellement
employées.Dans
toutes ces situations les patients doivent être informés de l’irradiation supplémentaire due à ces techniques et de la raison de leur utilisation.
-
La planification dépend du plan de traitement prothétique, les implants doivent être posés comme prolongement endo-osseux
des futures couronnes. L’utilisation d’un guide chirurgical n’est pas nécessaire, les mesures et contrôles visuels per-opératoires permettent parfaitement de poser les implants conformément
aux besoins prothétiques.
-
La mise en place d’implants ne nécessite pas de conditions d’asepsie différentes de celle des soins dentaires conventionnels
et peut donc être réalisée dans tout cabinet dentaire respectant les règles d’asepsie classiques.
-
En raison du risque potentiel lié à la présence d'aluminium et de vanadium les implants d'alliage de titane de grade5 ( Ti-6Al-4V) ne sont
pas employés pour le programme CITC.
-
Les implants utilisés pour le programme CITC sont en titane
pur étiré a froid ( Titane Pur de grade 4 B) dont la résistance mécanique augmentée et une surface
texturée de qualité, autorisent l’utilisation d’implants courts (8mm en standard) ainsi que d'implants de diamètres réduits et permettent de réaliser des réhabilitations prothétiques
supportées par un nombre réduit d’implants.
-
La mise en place de ce type d'implants est toujours réalisée de la même façon indépendamment de la densité osseuse perçue
pendant la réalisation du logement implantaire.
-
La pose des implants cliniquement guidée, avec le contrôle continu par l’opérateur et l'aide opératoire du bon
positionnement et du bon axe de l'implant jusqu'à la fin de sa mise en place, permet le parfait positionnement de l' implant, pour la réalisation optimale de la future prothèse.
-
Il n'y a pas d’intérêt à mesurer le couple d'insertion
des implants.
-
Il n’est pas nécessaire de recouvrir les
implants pendant la période de cicatrisation pour obtenir leur ostéointégration.
-
Le contrôle clinique et radiologique de
l'ostéointégration et la mise en charge des implants est effectué 8 semaines après leur pose sans différence entre la mandibule et le maxillaire.
-
La chirurgie guidée par ordinateur ne peut être considérée comme une technique d’aide pour des praticiens peu expérimentés
et ne fait pas partie du programme CITC . Son utilisation éventuelle pour des cas particulier pourra faire l’objet de programmes spécifiques.
-
Les techniques de mises en place et ou de mise en charge immédiate ne font pas partie du programme CITC
.
-
La mise en place d’implants sans aucun lambeau (flapless) est une technique complémentaire, qui ne fait
pas partie du programme CITC et
pourra faire l’objet de formations spécifiques.